LE SÉMINAIRE ANNUEL DE CGLU DÉBUTE PAR UNE CROYANCE EN UNE HUMANITÉ COMMUNE.
Environ 300 dirigeants locaux et experts se réunissent cette semaine à Barcelone pour préparer le plan d’action des prochaines années du plus grand réseau mondial de gouvernements locaux et régionaux et de leurs associations, CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis).
Il y a quatre mois, en octobre 2022, l’Assemblée Générale de CGLU a adopté le Pacte pour l’Avenir de l’humanité comme document final du 7e Congrès de CGLU à Daejeon, en République de Corée. L’objectif principal du Séminaire Annuel de CGLU est de diffuser la vision du Pacte à travers son engagement pour une humanité commune et « le pouvoir de l’action collective, l’autonomisation, la responsabilité partagée, la co-création, la coopération et la solidarité internationales ».
La Secrétaire Générale de CGLU, Emilia Saiz, a accueilli les participants du séminaire dans la « cuisine des organisations », un espace dédié à la co-création d’une stratégie d’action collective. Madame Saiz a précisé que « le Pouvoir du Nous » désigne l’effort collectif visant à voir, comprendre et agir sur les problèmes du monde dans sa globalité ». Ce principe signifie également que CGLU préconise une approche des questions urbaines moins axée sur les chiffres et plus sur l’humain, avec la « révolution des soins » et la « révolution des émotions » comme pierres angulaires.
A la fois la vision collective de CGLU et la référence directrice à l’action et aux partenariats se rejoignent à travers le » Pouvoir du Nous « . Ce pouvoir fait référence au potentiel de collaboration et de changement du réseau des gouvernements locaux et régionaux, et de leurs partenaires réunis au sein de CGLU, afin de lutter ensemble pour un meilleur avenir de nos sociétés et de notre planète.
La capacité de CGLU, comme force vive œuvrant à mettre fin à la polarisation des villes, a été mentionnée par Pedro Bravo, le fondateur de Sondalia, qui fut l’un des artisans du récit du « Pouvoir du Nous ». La nécessité de connecter les différents niveaux de gouvernement et d’agir comme un mouvement plutôt que comme un simple réseau a été soulignée par Octavi de la Varga, du Hub Province de Barcelone de Local4Action .
Le représentant de la Commission européenne, Andrea Ferrari-Bravo, a salué le partenariat avec CGLU et les efforts conjoints de sensibilisation à la localisation des Objectifs de développement durable (ODD). Il a également rappelé qu’il existe aujourd’hui une opportunité pour CGLU et les différents partenaires de participer au processus de renouvellement de la Politique de Gouvernement Local de 2013.
L’engagement du Pacte pour un Mouvement Féministe Mondial a été appuyé par l’intervention d’Ana Falú, conseillère Ubuntu de CGLU. Elle a insisté sur la nécessité de multiplier le nombre de femmes aux postes de direction locaux et nationaux, ainsi que sur l’urgence de reconnaître le travail des femmes de terrain dans les communautés et les quartiers.
La Vice-Maire de Libreville et Conseillère Politique de CGLU, Annie Chrystel Limbourg Iwenga, a lancé un appel à la mobilisation pour favoriser les partenariats public-privé. En outre, le Secrétaire général de la FLACMA, Sergio Arredondo, a salué le fait que le Pacte soit plus centré sur les personnes. Il a souligné la nécessité d’être présent dans la redéfinition des programmes mondiaux dans le contexte actuel de polycrises. Le comité s’est conclu par un appel à donner plus de visibilité aux récits relatifs aux soins, à l’empathie, à l’inclusion, à la confiance et à la solidarité.