Les droits de l’homme sont au cœur de l’Agenda 2030 des Nations unies, au même titre que l’objectif de ne laisser personne de côté. Chacun des 17 objectifs de développement durable (ODD) fait référence à la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ce sujet fut également au centre des discussions du Local4Action du jeudi 13 octobre au Congrès mondial de CGLU à Daejeon.
La Commission de CGLU dédiée à l’inclusion sociale, à la démocratie participative et aux droits de l’homme s’efforce de consolider le rôle des gouvernements locaux et régionaux dans la promotion des droits fondamentaux. À cette fin, la session consacrée à « Construire l’avenir du mouvement des droits de l’homme en ville » jettera les bases pour un renouvellement de la coopération. De même, la séance nommée « 10, 10, 1 000 villes et territoires des droits de l’homme d’ici 2030 » promouvra la campagne du comité sur les villes des droits de l’homme. Cet événement sera l’occasion de présenter la première cohorte de villes rejoignant la Campagne mondiale. Toutes les collectivités locales sont donc invitées à rejoindre cet engagement politique.
Une approche du développement urbain durable centrée sur l’individu ne saurait également s’affranchir de la question de la gouvernance des droits de l’homme et des technologies numériques. La Coalition des villes pour les droits numériques (CC4DR) travaille sur un projet cadre de Gouvernance des Droits Numériques, en collaboration avec ONU-Habitat, Eurocities, CGLU et les Fondations pour une société transparente. L’ambition est d’offrir aux villes un terrain propice à la gouvernance des droits de l’homme dans un contexte numérique. Ainsi, les auteurs ambitionnent d’apporter un soutien technique pour faire des droits numériques une réalité.
Les nouvelles technologies et les droits de l’homme occupent également une place importante dans le volet consacré à la ville de Daejeon. Certaines technologies comme la reconnaissance faciale, l’intelligence artificielle et le métavers accompagnent déjà largement notre vie quotidienne. Cependant, plusieurs de ces avancées sont susceptibles de menacer nos droits, comme le droit à la dignité ou le droit à la vie privée. Par leur protocole et leur législation, les autorités locales jouent donc un rôle clé dans le maintien des droits humains.
Le mouvement mondial en faveur d’une Couverture santé universelle pour 2030 apportera aussi lors du sommet sa contribution aux discussions sur les droits. Les collectivités locales et régionales fournissant un certain nombre de services essentiels à la sécurité et au bien-être des personnes, elles peuvent jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre d’un tel projet dans les villes et les territoires. Les systèmes de santé centrés sur l’individu offrent aux villes un moyen de protéger les communautés et d’améliorer la santé générale. Les droits de l’homme ont enfin été abordés lors de la session organisée par Open Government Partnerships le mercredi 12 octobre. Un dialogue sur la promotion d’un gouvernement transparent et responsable a ainsi permis aux acteurs clés d’envisager des stratégies communes pour renforcer la gouvernance grâce à des technologies sûres et accessibles. Les grands échéances politiques à venir pour renforcer la transparence des gouvernements sont : le sommet des Nations unies sur les ODD et l’examen de l’ODD 11, tous deux prévus en 2023, et le sommet des Nations unies pour l’Avenir de 2024.