» Les structures de soin » sont au cœur du Pacte d’Avenir pour l’Humanité. Le 12 octobre 2022, un Town Hall a réuni des représentants de la société civile et des élus locaux et régionaux afin d’échanger sur les recommandations politiques à promouvoir pour améliorer les services des structures de soin.
La discussion s’est engagée à partir d’un document d’orientation sur les structures de soin, rédigé par plusieurs organisations de la société civile. Les structures de soin se manifestent par des établissements dont la vocation est de soutenir les individus. Elles sont généralement soutenues par des financements publics, des réglementations et des politiques visant à fournir à tous des services équitables. La qualité des services est indépendante du statut social et financier des individus, qui sont ainsi suivis tout au long de leur vie, et sans en tirer de profit, afin que chacun puisse vivre une vie digne et pleine de sens. Les auteurs ont préconisé l’adoption d’une approche holistique de la prise en charge se concentrant sur l’octroi d’un accès général aux services médico-sociaux.
La séance a mis en évidence trois éléments clés de cette approche. Premièrement, les structures de soins doivent être en mesure de donner à chacun le pouvoir d’exprimer leur droit à des soins. Deuxièmement, les soins doivent pouvoir être prodigués de manière équitable, quel que soit le genre. Nous savons en effet que la plupart des professions liées au soin sont largement occupées par des femmes. Les structures de soin doivent donc renverser ce paradigme et permettre un partage équitable de la responsabilité, parmi les genres, entre la famille et les autorités, et entre les gouvernements locaux et centraux. Rappelons enfin que les soins ne se limitent pas aux services sanitaires ou médico-sociaux ; ils tissent les liens de nos communautés à travers le monde, de la famille jusqu’aux plus hauts niveaux de l’Etat.
C’est donc en fait une thématique beaucoup plus large qu’elle n’apparaît généralement, car elle implique l’affirmation d’un nouveau contrat social, considérant les villes et les communautés locales comme des écosystèmes de soin et d’inclusion. Les autorités locales jouent un rôle clé dans ce système, car ils sont plus proches des résidents et sont souvent dépositaires de ces infrastructures. Cette perspective intégrée de la prise en charge est déjà mise en œuvre par certaines municipalités, notamment dans l’arrondissement d’Iztapalapa à Mexico. Cependant, il est important d’inclure tous les niveaux de responsabilité pour garantir à chaque échelle une pérennité des cadres politiques. C’est la raison pour laquelle le document d’orientation propose une conception plus large des structures de soin et y intègre de nombreuses problématiques liées à l’environnement, au développement durable, au genre, à la pauvreté, au bien-être, à la sécurité, aux bidonvilles, à la participation, aux services publics et à l’accès aux logements. Pour assurer une approche holistique des structures de soin, le concept doit être disséminé et soutenu par les administrations publiques. Pour garantir un accès équitable, il doit donc bénéficier de moyens adéquats et être correctement encadré. C’est sur ces bases que la séance a exploré de multiples recommandations et domaines d’intervention à mettre en œuvre pour que les structures de soin fonctionnent de manière plus efficace. L’objectif est d’offrir des services et des infrastructures essentielles pour tous ; de veiller à ce que les services de base soient soutenus par les institutions publiques dans une optique « d’intérêt général » ; d’encourager un développement du bas vers le haut ; et d’assurer l’accès des habitants à une information fiable et accessible.