De nos jours, il est évident qu’aucune conférence de dirigeants avertis ne saurait se dérouler sans évoquer le changement climatique. Les villes étant responsables de plus de 70 % des émissions de CO2 dans le monde et subissant en même temps la plupart des effets du changement climatique, l’action et la résilience climatiques font partie des sujets cruciaux du Congrès mondial de CGLU.
Au cours de l’été 2022, tous les gouvernements locaux et régionaux coréens – 220 au total – ont déclaré « l’urgence climatique » à travers un mécanisme unique, proche de la déclaration d’une pandémie. Ce signal important des autorités infranationales a rappelé combien il était urgent d’engager une action climatique dans le pays. Inspiré par ce processus, ICLEI – le Conseil international pour les initiatives écologiques locales – a organisé une discussion le jeudi 13 octobre, invitant les maires et les hauts fonctionnaires à examiner l’objectif, le processus et l’impact de la déclaration d’une urgence climatique au niveau local et régional.
L’événement a coïncidé avec la Journée internationale de la Réduction des Risques de Catastrophe, qui encourage les citoyens et les gouvernements à participer à la construction de communautés et de nations plus résistantes aux catastrophes. Tant la pandémie de COVID-19 que l’urgence climatique mondiale ont montré que les collectivités locales et régionales sont résolument à la pointe des efforts de résilience. Qu’il s’agisse de la mise en place de systèmes d’alerte précoce, de plans d’action, de la prestation de services publics ou d’une planification urbaine tenant compte des risques, les villes sont essentielles à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 et du Cadre d’Action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe. La cible G de ce programme (accès accru aux systèmes d’alerte précoce multirisques) contribuera ainsi plus particulièrement à la réalisation de l’ODD 11.
De plus en plus de villes reconnaissent la nécessité d’établir une stratégie de résilience. A travers l’initiative Making Cities Resilient 2030, le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) aide les villes et les collectivités à adopter une approche systémique de la résilience. A l’occasion d’un atelier qui s’est tenu le jeudi 13 octobre, l’UNDRR a comparé le coût de l’inaction face aux opportunités offertes par un renforcement des capacités, par l’amélioration d’une gouvernance des risques et le financement de la résilience. A titre d’exemple, un investissement de 800 millions de dollars américains dans des systèmes d’alerte précoce des pays en développement permettrait d’éviter des pertes de 3 à 16 milliards de dollars par an. À ce jour, près de 1 400 villes représentant plus de 387 millions de personnes sont devenues membres de la campagne « Making Cities Resilient 2030 ».
La justice climatique représenta un autre sujet majeur. La Convention mondiale des Maires pour le climat et l’énergie a organisé un événement sur l’action climatique dans les territoires durables, résilients et à faibles émissions. Identifiant les points de levier pour une action climatique à plusieurs niveaux, la session du 13 octobre a produit de nouveaux éléments à intégrer au Pacte d’Avenir pour l’Humanité et aux discussions préliminaires à la conférence sur le climat COP27 de Novembre 2022.
Connective Cities a organisé le jeudi 13 octobre un événement sur la gestion des risques d’inondation et l’importance de la préparation municipale. Les débats ont montré qu’une grande variété d’acteurs contribuaient à assurer une gestion municipale durable et efficace des inondations. C’est d’autant plus évident que les événements météorologiques sont de plus en plus fréquents et extrêmes. Connective Cities aspire à un processus commun et collaboratif d’apprentissage basé sur l’échange entre pairs, le développement de projets collectifs et des catalogues de bonnes pratiques dans les domaines de la prévention, de la protection et de la gestion des inondations.